ROBERT DESNOS
COUCHÉE
À droite, le ciel, à gauche, la mer.
Et devant les yeux, l’herbe et ses fleurs.
Un nuage, c’est la route, suit son chemin vertical
Parallèlement à l’horizon de fil à plomb,
Parallèlement au cavalier.
Le cheval court vers sa chute imminente
Et cet autre monte interminablement.
Comme tout est simple et étrange.
Couchée sur le côté gauche,
Je me désintéresse du paysage
Et je ne pense qu’à des choses très vagues,
Très vagues et très heureuses,
Comme le regard las que l’on promène
Par ce bel après-midi d’été
À droite, à gauche,
De-ci, de-là,
Dans le délire de l’inutile.
Et devant les yeux, l’herbe et ses fleurs.
Un nuage, c’est la route, suit son chemin vertical
Parallèlement à l’horizon de fil à plomb,
Parallèlement au cavalier.
Le cheval court vers sa chute imminente
Et cet autre monte interminablement.
Comme tout est simple et étrange.
Couchée sur le côté gauche,
Je me désintéresse du paysage
Et je ne pense qu’à des choses très vagues,
Très vagues et très heureuses,
Comme le regard las que l’on promène
Par ce bel après-midi d’été
À droite, à gauche,
De-ci, de-là,
Dans le délire de l’inutile.
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