Σάββατο 22 Αυγούστου 2009

ΤΖΑΡΑ!




TRISTAN TZARA


LES PORTES SE SONT OUVERTES


Les portes se sont ouvertes sans bruit ce sont des ailes
de lourdes landes aux bras tendus
les steppes de fer enjambent les canaux
parsemés d'ossements de caravanes perdues en route
les corps tendus des routes suspendues
brûlent dans le gosier des froides foules
dans le lit du fleuve gît une lumière fauve
et fend l'air à la proue de verre
mûrir les yeux dans la prison des mers
endormir dans les nombres
les galets parmi les rayons nourriciers
aucune douleur n'amorce les vagues de lèvres
l'ennui s'est échoué sur la plage de textiles sauvages
et les sabliers des corps de soleil
immobilisent l'heure et la charrue
fumée
ligne
amer
une nuée de fleuves impétueux emplit la bouche aride
ni l'homme ne rencontre l'homme
ni la barrière de pierre et les glaciers d'hommes
nus n'ont visité ces lieux ce sont des ailes
les portes se sont ouvertes sans bruit
personne ne tremblera - un cri tourmente la laine
l'existence même
et les mauvaises pistes de clairons
foreuses de tempêtes ce sont encore des ailes
sous les écailles des racines se vautre un soleil pour vautours millénaires
il sonne des éclairs dans la fatigue des eaux



Το υλικό της ανάρτησης μάς το έστειλε η φίλη του ιστολογίου κ. Alina Vacariu.

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