ANDRÉ
PIEYRE DE MANDIARGUES
EVE LUCIFUGE
Elle
est massivement présente
Elle est la plus vivante et la plus noire
Au milieu de cette foule consumée
Entre tous ces hommes pauvrement recueillis
Ces femmes sauvages ces enfants mornes
Unis à l'ombre d'un diéâtre froid
Où ils sont venus voir d'autres hommes
Mourir
D'autres femmes d'autres enfants
Mourir encore.
Ses cheveux ont l'éclat de la peau
Ses yeux brillent comme des scarabées
Ses genoux remuent une lave élémentaire
Qui roule sur la peluche cramoisie
L'or éteint les taches de charbon
Le crin bestial jailli hors du fauteuil
Au contact habituel de ses jambes.
Elle sait bien que la salive d'un ver
Gaine jusqu'en haut ses cuisses nues
Et son manteau de faux léopard
Exhale une atmosphère de bouc
Où dansent aussi des mouches roses
Comme à l'entour de la digitale pourpre
Vénéneuse et seule entre les simples de la forêt.
Sa croupe est trop large pour une femelle de
l'homme
Quel bras pourrait la ceindre
Quel poing pourrait l'abattre À quel jeu la plier
Par quel ressort de gomme
Sur quel velours grinçant quelle fourrure musquée
Devant quel miroir blême ?
Quels mots l'apprêteraient enfin aux boues de l'homme ?
Riant elle s'émeut d'une sueur chevaline
Qui dévore de feux sa tunique en viscose
Et son rire est un trophée de boucherie.
Nourrie de cendre elle se sait
Carnivore
L'obscur l'épanouit.
Elle est la plus vivante et la plus noire
Au milieu de cette foule consumée
Entre tous ces hommes pauvrement recueillis
Ces femmes sauvages ces enfants mornes
Unis à l'ombre d'un diéâtre froid
Où ils sont venus voir d'autres hommes
Mourir
D'autres femmes d'autres enfants
Mourir encore.
Ses cheveux ont l'éclat de la peau
Ses yeux brillent comme des scarabées
Ses genoux remuent une lave élémentaire
Qui roule sur la peluche cramoisie
L'or éteint les taches de charbon
Le crin bestial jailli hors du fauteuil
Au contact habituel de ses jambes.
Elle sait bien que la salive d'un ver
Gaine jusqu'en haut ses cuisses nues
Et son manteau de faux léopard
Exhale une atmosphère de bouc
Où dansent aussi des mouches roses
Comme à l'entour de la digitale pourpre
Vénéneuse et seule entre les simples de la forêt.
Sa croupe est trop large pour une femelle de
l'homme
Quel bras pourrait la ceindre
Quel poing pourrait l'abattre À quel jeu la plier
Par quel ressort de gomme
Sur quel velours grinçant quelle fourrure musquée
Devant quel miroir blême ?
Quels mots l'apprêteraient enfin aux boues de l'homme ?
Riant elle s'émeut d'une sueur chevaline
Qui dévore de feux sa tunique en viscose
Et son rire est un trophée de boucherie.
Nourrie de cendre elle se sait
Carnivore
L'obscur l'épanouit.
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