Κυριακή 25 Αυγούστου 2019

ΤΡΙΣΤΑΝ ΤΖΑΡΑ



TRISTAN TZARA


LA GRAND COMPLAINTE DE MON OBSCURITÉ TROIS

chez nous les fleurs des pendules s’allument et les plumes encerclent la clarté
le matin de soufre lointain les vaches l’èchent les lys de sel
mon fils
mon fils
traînons toujours par la couleur du monde
qu’on dirait plus bleue que le métro et que l’astronomie
nous sommes trop maigres
nous n’avons pas de bouche
nos jambes sont raides et s’entrechoquent
nos visages n’ont pas de forme comme les étoiles
cristaux points sans force feu brulée la basilique
folle: les zigzags craquent
téléphone
mordre les cordages se liquéfier l’arc
grimper
astrale
la mémoire
vers le nord par son fruit double comme la chair crue
faim feu sang

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