ROGER GILBERT-LECOMTE
ABSENCE VORACE
Jamais jamais le sang
lumineux qui n'est pas
Le don du mot sombré dans l'ombre sans mémoire
Et la trombe tournant au fond du puits des yeux
Perdus crevés sanglants et bleus où la mort glisse
Le don du mot sombré dans l'ombre sans mémoire
Et la trombe tournant au fond du puits des yeux
Perdus crevés sanglants et bleus où la mort glisse
Ô glissade des morts parois
des precipices
Qui n'est pas qui n'est plus
ne sera plus jamais
L'impersonnel instant d'éternité du vide
La soif du creux qui hante un volume à vouloir
Se nier en s'invaginant figure d'ombre
L'impersonnel instant d'éternité du vide
La soif du creux qui hante un volume à vouloir
Se nier en s'invaginant figure d'ombre
Ô masque de la mort aux yeux
de precipices
L'appel hurle du noir à
vaincre le vain jeu
Des épaisseurs et des couleurs comme des lignes
Rien est un bloc de marbre absolu qui tient tout
L'espace irrévélé dans son unité seule
Des épaisseurs et des couleurs comme des lignes
Rien est un bloc de marbre absolu qui tient tout
L'espace irrévélé dans son unité seule
Morts aux masques joyeux
rires de precipices
La chair tombe et la nuit au
château sidéral
Et le désert s'enfonce immensément au centre
Du circuit infernal des horizons rompus
Ventre dont l'ombilic est l'antre prophétique
Et le désert s'enfonce immensément au centre
Du circuit infernal des horizons rompus
Ventre dont l'ombilic est l'antre prophétique
La mort masquée y crie un
cri de precipice
Ces grands cris de silex au
signe étincelant
Le vent drapant le sable en forme de fantômes
Le vent drapant le sable en forme de fantômes
À qui les yeux du ciel
prêtent un regard fou
Font le sabbat d'absence au fond des solitudes
Font le sabbat d'absence au fond des solitudes
Mort démasquée absence au
cœur du précipice.
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