ALAIN
BOSQUET
SENSUALITÉ
J'aime
la femme : un rire, un coude, un sein fuyant.
Et puis, ça sert à quoi, ce choc de deux squelettes ?
J'aime la femme : un regard doux, une sueur.
Et puis, ça sert à quoi, ces salives mêlées ?
J'aime la femme : une manière de traduire la peau trop fine
Et puis, ça sert à quoi, ce choc de deux squelettes ?
J'aime la femme : un regard doux, une sueur.
Et puis, ça sert à quoi, ces salives mêlées ?
J'aime la femme : une manière de traduire la peau trop fine
du néant, son ventre mou qui
s'ouvre et se referme.
Et puis, ça sert à quoi de n'être qu'un objet flottant sur des menstrues ?
J'aime la femme : il faut nourrir, pour le tuer,
ce qui en moi devient un singe trop savant
Et puis, ça sert à me grandir comme un mensonge
qui soudain se transforme en folle vérité.
J'aime la femme : une souffrance, un compromis
comme un arbre acceptant
d'être un corbeau sans plumes.
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