ANTONIN ARTAUD
CELUI QUI N’EST PAS NE SAIT
PAS
Celui qui n’est pas ne sait
pas,
L’obéissant ne souffre pas.
L’obéissant ne souffre pas.
C’est à celui qui est à
savoir
Pourquoi l’obéissance entière
Est ce qui n’a jamais souffert
Pourquoi l’obéissance entière
Est ce qui n’a jamais souffert
Lorsque l’Être est ce qui
s’effrite
Comme la masse de la mer.
Comme la masse de la mer.
Jamais plus tu ne seras
quitte,
Ils vont au but et tu t’agites,
Ton destin est le plus amer.
Ils vont au but et tu t’agites,
Ton destin est le plus amer.
Les poissons de la mer sont
morts
Parce qu’ils ont préféré à être
D’aller au but sans rien connaître
De ce que tu appelles obéir
Parce qu’ils ont préféré à être
D’aller au but sans rien connaître
De ce que tu appelles obéir
Dieu seul est ce que n’obéit
pas,
Tous les autres êtres ne sont pas
Encore, et ils souffrent.
Ils souffrent ni vivants ni morts.
Pourquoi ?
Tous les autres êtres ne sont pas
Encore, et ils souffrent.
Ils souffrent ni vivants ni morts.
Pourquoi ?
– Mais enfin les obéissants
vivent,
On ne peut pas dire qu’ils ne sont pas.
On ne peut pas dire qu’ils ne sont pas.
– Ils vivent et n’existent
pas.
Pourquoi ?
Pourquoi ?
– Pourquoi ? Il faut faire
tomber la porte
Qui sépare l’Être d’obéir !
Qui sépare l’Être d’obéir !
L’Être est celui qui
s’imagine
Être assez pour se dispenser
D’apprendre ce que veut la mer…
Être assez pour se dispenser
D’apprendre ce que veut la mer…
– Mais tout petit poisson le
sait !
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