collage jlmi 2014
YVAN
GOLL
GARE
DE BANLIEU
Les
trains de banlieue charrient la nuit
Comme
une cargaison d’anthracite.
Ils
pleurent sur leurs boggies
Mais
cela ne leur sert à rien.
La
pluie aussi pleure sur les hangars d’ennui.
Dans
les champs désolés plus un corbeau.
Pourtant
dans les salles d’attente
Les
yeux brûlés par les phares d’espoir,
Aussi
dociles que leurs choses
Que
leur valise aux hardes de bonheur
Les
naufragés du jour attendent.
Qu’attendent-ils
?
De
fréter un nuage ?
De
grimper dans un cerisier en fleurs ?
Où simplement d’enterrer
un cousin ? »
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