YVES MARTIN
J’AI TOUJOURS TROUVÉ
J’ai toujours trouvé
Que vivre était plutôt humiliant.
Comme
un gosse, je sème des trésors
Que je m’ingénie à ne pas retrouver.
J’ai
bousculé tant de rues.
Les passantes sont toujours à court de maléfices.
Je m’assois au bord du trottoir,
Rêve à des passeurs roses comme des petites filles.
Je
cherche le cœur.
Je veux caresser la transcendance.
Sur tous les écrans, je surgis
Velours gigantesque. Drôle d’air.
Pas étonnant que les femmes songent
À un cadeau empoisonné.
Dans
un demi-sommeil,
J’écris, je ronronne des poèmes
Qui vite perdent le fil
Ou que j’écrase parce que l’aube
Vient une fois de plus de tirer
Sans sommation sur le pianiste.
Δεν υπάρχουν σχόλια:
Δημοσίευση σχολίου