Τετάρτη 11 Απριλίου 2012

ΤΡΙΑ ΤΡΑΓΟΥΔΙΣΜΕΝΑ ΠΟΙΗΜΑΤΑ ΤΟΥ ΡΕΝΕ ΣΑΡ




Η MARIE-CLAIRE PICHAUD ΚΑΙ Η HÉLÈNE MARTIN ΤΡΑΓΟΥΔΟΥΝ RENÉ CHAR (1907-1988)


ALLÉGEANCE

Dans les rues de la ville, il y a mon amour.
Peu importe où il va dans le temps divisé.
Il n'est plus mon amour : chacun peut lui parler.
Il ne se souvient plus qui, au juste, l'aima.

Il cherche son pareil dans le voeu des regards.
L'espace qu'il parcourt est ma fidélité.
Il dessine l'espoir, puis, léger, l'éconduit.

Je vis au fond de lui comme une épave heureuse.
A son insu, ma liberté est son trésor !
Dans le grand méridien où s'inscrit son essor,
Ma solitude se creuse.

Dans les rues de la ville, il y a mon amour.
Peu importe où il va dans le temps divisé.
Il n'est plus mon amour : chacun peut lui parler.
Il ne se souvient plus qui, au juste, l'aima
Et l'éclaire de loin pour qu'il ne tombe pas !



EN ROBE D’OLIVIER


CHANT D’INSOMNIE

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