Σάββατο 29 Μαρτίου 2008

ΑΡΑΓΚΟΝ!


LOUIS ARAGON (1897-1982)


J’ARRIVE OÙ JE SUIS ÉTRANGER


Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger

Un jour tu passes la frontière
D'où viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardon

Passe ton doigt là sur ta tempe
Touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C'est le grand jour qui se fait vieux

Les arbres sont beaux en automne
Mais l'enfant qu'est-il devenu
Je me regarde et je m'étonne
De ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nus

Peu a peu tu te fais silence
Mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance
Et sur le toi-même d'antan
Tomber la poussière du temps

C'est long vieillir au bout du compte
Le sable en fuit entre nos doigts
C'est comme une eau froide qui monte
C'est comme une honte qui croît
Un cuir à crier qu'on corroie

C'est long d'être un homme une chose
C'est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses
Qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genoux

O mer amère ô mer profonde
Quelle est l'heure de tes marées
Combien faut-il d'années-secondes
A l'homme pour l'homme abjurer
Pourquoi pourquoi ces simagrées

Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger



Το ποίημα μάς το έστειλε η παλιά φίλη του ιστολογίου κ. Αλμουδένα Φερνάντες.

2 σχόλια:

  1. @Kallimachus:

    Agapite Kallimache, gia to sxolio sou stis 26 Martiou, therma se euxaristw. Logoi anwteras vias den mou epetrepsan na apantisw nwritera.

    Einai pou..."gyrise i Persefoni stin agalia tis gis"...!

    Thermous xairetismous apo Bayern!

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  2. Agaphth Elena,

    molis mphka sta sxolia gia na epishmanw thn akra kalaisthhsia ths anarththshs fwtografias, me skopo na pleksw to egkwmio tou blogárxou me tis polles gnwrimies, kai epesa panw sto onoma mou!

    Na 'sai kala kai tha ta poume suntoma. Prosexe, sth Vavaria exei kai ena kapoio Kitsch.

    Ton upainigmo me thn Peresfonh den ton epiasa, to vevaio pantws einai oti h "aggalia ths ghs" den vrisketai oute sth Vavaria oute sto blog tou Kentrwth (oso sumpathhs kai an mou einai o teleutaios)...

    Me pollous antiprwssikous xairetismous stalmenous mes' apo thn kardia ths Prwssias:

    Enas Aleksandrinos

    ΑπάντησηΔιαγραφή