RAYMOND
FARINA (1940)
NOTES POUR
UN FANTOME
(απόσπασμα)
Fantôme -mais de qui ?-
D’un poète ? D’un fou ?
D’un double placentaire
dont on ne peut faire son deuil
ou d’un
autre fantôme,
feu-follet faux-fuyant,
simulacre de vie,
qui se demande si c’est lui
ou le monde qui prend le large,
feu-follet faux-fuyant,
simulacre de vie,
qui se demande si c’est lui
ou le monde qui prend le large,
frère
invisible & insolent,
déambulant dans nos migraines
-convaincu que ce sont les siennes-,
s’endormant dans nos insomnies
traversant nos visions sans cesse,
avec notre Afrique fictive
ou l’exode insensé
d’un peuple de nuages,
déambulant dans nos migraines
-convaincu que ce sont les siennes-,
s’endormant dans nos insomnies
traversant nos visions sans cesse,
avec notre Afrique fictive
ou l’exode insensé
d’un peuple de nuages,
jubilant de
nous retourner
cette question qu’on lui pose
quand il redescend dans ses limbes,
sourd à l’appel de la lumière,
peu pressé de ressusciter,
impatient d’épouser l’oubli,
d’aller jouer du violon
pour les taupes et les rhizomes,
cette question qu’on lui pose
quand il redescend dans ses limbes,
sourd à l’appel de la lumière,
peu pressé de ressusciter,
impatient d’épouser l’oubli,
d’aller jouer du violon
pour les taupes et les rhizomes,
esquisse à
jamais esquissée
par un dieu lassé de créer
ou –qui sait?- créature
que le diable a crachée.
par un dieu lassé de créer
ou –qui sait?- créature
que le diable a crachée.
**************
Que dire à
ceux qui aimeraient
-enviant son irréalité-
vivre dans sa peau invisible,
jour après jour vivre la vie
qu’un être flou joue et rejoue
avec tant de prédicats vagues?
-enviant son irréalité-
vivre dans sa peau invisible,
jour après jour vivre la vie
qu’un être flou joue et rejoue
avec tant de prédicats vagues?
Que leur
dire sinon
qu’ils se trompent de scénario,
qu’ici la nuit étouffe,
hantée
par les traces
d’angoisses félines
que n’effacent pas les soleils,
qu’ils se trompent de scénario,
qu’ici la nuit étouffe,
hantée
par les traces
d’angoisses félines
que n’effacent pas les soleils,
qu’ici on
rêve
de changer de rêve,
de passer la frontière
sur la douce réminiscence
des nuages d’avant
-pressés d’aller faire
leurs orages
et leur calligraphie
d’éclairs-,
de changer de rêve,
de passer la frontière
sur la douce réminiscence
des nuages d’avant
-pressés d’aller faire
leurs orages
et leur calligraphie
d’éclairs-,
de bêtes
emblématiques,
chacals dont se souvient la pierre,
mystiques éperviers
ciselés dans le bleu,
chats dormant
leur sommeil divin
chacals dont se souvient la pierre,
mystiques éperviers
ciselés dans le bleu,
chats dormant
leur sommeil divin
-la faune
rassurante
d’une calme Egypte mentale-
d’une calme Egypte mentale-
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