MAX JACOB
MARINE
que bâtissent ses folies.
Mes enseignes à l'occident
sont tous les rochers de ma vie.
Tant de jambes !
Aucune tête
si ce n'est
Dieu où je m'entête.
La mer dérange mes glaçons
ou les arrange à sa façon.
Mes miroirs ont vingt sortes d'hommes
même un gros géant flatueux
qui ne dit pas comme il se nomme.
Je n'ai pas suivi mes cercueils.
Ronde de nuit, lors des sabbats
je fuis les astres qui m'inculpent
remords, échos de mes sabots.
Astres, mon rocher blanc est sourd à vos enquêtes.
Seul je m'ausculte ou je me sculpte,
piliers d'églises et des bois
moi ; vos jambes autour de la croix.
Mer, tes vagues sont ma couronne.
Le pauvre corps est tout l'enfer.
J'ai vu la télégraphie
Chappe
annoncer la guerre et la mort,
depuis j'ai le bras en écharpe
et je suis un nuage d'or.
O vagues ! en expliquant la mer
c'est moi-même que je vilipende,
je la réduis en éprouvette
mon temple en bibelot de toilette.
Vous ne croyez pas ce qu'on dit qu'à
Paris je me dévergonde
Que je scandalise le monde bouilli, sans remords, étourdi
Mais
Vous voyez sur nos amis combien la langue nous démange !
Comme est le cœur par trop d'amis tondu, pelé ! et quelles vidanges !
Serait-ce de l'outrecuidance si dans mon humble déchéance je vous demandais souvenance de ma jeunesse laquelle fut vierge : dévouement comme entre deux cierges tout bon vouloir (et non pas tiède, plutôt raide).
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