Πέμπτη 12 Ιουνίου 2014

ΡΕΪΜΟΝ ΦΑΡΙΝΑ




RAYMOND FARINA (1940)


CES LIENS SI FRAGILES

1

N’importe qui
peut quand il veut
retourner en enfance
sur un simple sourire
Mais ne sait plus
quoi faire après
d’une anachronique innocence

N’importe qui
s’obstine à croire
qu’un père
pourrait du ciel
descendre
sur une heure transparente
-avec des larmes
pour l’occasion
un sens inné du mélodrame-
pour serrer dans ses bras
son fils

N’importe qui
à son père demande
Désires-tu vraiment ma mort
pour ne pas contrarier l’oracle
pour conclure en toi cette fable
ou pour attester que je fus
-Est-ce bien
le Conte d’hiver
Est-ce bien
ce conte mon père ?-

N’importe qui
ouvrirait sa demeure encore
au chien qui mangea la colombe
& qui mourut trois jours après
par sa cruauté dévorée
comme mourra d’incohérence
ton délire petit enfant
qui ne peut
comme le vieux Lear
voir le monde
qu’avec ses oreilles


2

Si d’indifférence
tu deviens
plus léger
que ton ombre

capable enfin
de suivre
ton Coeur

tu comprendras mieux
mon silence

mes questions
qui n’espèrent plus
de réponse :

le vent
chercherait-il
quelque chose
ou quelqu’un ?

Les nuages sont-ils
réels ?
Les nuages reviendront-ils ?

Avez-vous
un destin
paysages ?

Ai-je pour vous
un sens ?

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