GUILLAUME
APOLLINAIRE
ROSES
GUERRIÈRES
Fêtes aux
lanternes en acier
Qu'il est charmant cet éclairage
Feu d'artifice meurtrier
Mais on s'amuse avec courage
Qu'il est charmant cet éclairage
Feu d'artifice meurtrier
Mais on s'amuse avec courage
Deux
fusants rose éclatement
Comme deux seins que l'on dégrafe
Tendent leurs bouts insolemment
Il sut aimer Quelle épitaphe
Comme deux seins que l'on dégrafe
Tendent leurs bouts insolemment
Il sut aimer Quelle épitaphe
Un poète
dans la forêt
Regarde avec indifférence
Son revolver au cran d'arrêt
Des roses mourir d'espérance
Regarde avec indifférence
Son revolver au cran d'arrêt
Des roses mourir d'espérance
Roses d'un
parc abandonné
Et qu'il cueillit à la fontaine
Au bout du sentier détourné
Où chaque soir il se promène
Et qu'il cueillit à la fontaine
Au bout du sentier détourné
Où chaque soir il se promène
Il songe
aux roses de Sâdi
Et soudain sa tête se penche
Car une rose lui redit
La molle courbe d'une hanche
Et soudain sa tête se penche
Car une rose lui redit
La molle courbe d'une hanche
L'air est
plein d'un terrible alcool
Filtré des étoiles mi-closes
Les obus pleurent dans leur vol
La mort amoureuse des roses
Filtré des étoiles mi-closes
Les obus pleurent dans leur vol
La mort amoureuse des roses
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