Πέμπτη 22 Σεπτεμβρίου 2011
ΓΚΥ ΝΤΕ ΜΩΠΑΣΑΝ!
GUY DE MAUPASSANT
L’AFFINITÉ DES CHAIRS
Je ne l'entendais pas, tant je la regardais.
Par sa robe entr'ouverte, au loin je me perdais,
Devinant les dessous et brûlé d'ardeurs folles ;
Elle se débattait, mais je trouvai ses lèvres !
Ce fut un baiser long comme une éternité
Qui rendit nos deux corps dans l'immobilité.
Elle se renversa, râlant sous ma caresse ;
Sa poitrine oppressée et dure de tendresse
Haletait fortement avec de forts sanglots.
Sa joue était brûlante et ses yeux demi-clos ;
Et nos bouches, et nos sens, nos soupirs se mêlèrent
Puis, dans la nuit tranquille où la campagne dort,
Un cri d'amour monta, si terrible et si fort
Que les oiseaux dans l'ombre effarés s'envolèrent.
Ainsi que deux forçats rivés aux mêmes fers
Un lien nous tenait, l'affinité des chairs.
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