JEAN MORÉAS (1856-1910)
DEUX STANCES
IJe te sens sur mes yeux, lune, lune brillante
Dans cette nuit d' été ;
Mon coeur de tes rayons distille l' attrayante
Et froide volupté.
Si tu n' es plus Diane, et quand tu serais morte,
Tu guides bien mes pas
Dans l' ombre et sur le bord de la tombe, et qu' importe
La vie ou le trépas !
IIQuand je viendrai m'asseoir dans le vent, dans la nuit,
Au bout du rocher solitaire,
Que je n'entendrai plus, en t'écoutant, le bruit
Que fait mon coeur sur cette terre,
Ne te contente pas, Océan, de jeter
Sur mon visage un peu d'écume :
D'un coup de lame alors il te faut m'emporter
Pour dormir dans ton amertume.
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