Πέμπτη 28 Φεβρουαρίου 2013

ΣΑΝ ΣΗΜΕΡΑ ΤΟ 1957: Ο ΑΡΑΓΚΟΝ ΓΙΑ ΤΟΝ ΡΙΤΣΟ




LOUIS ARAGON


POUR SALUER RITSOS

En février 1949, dans la page du C.N.E. que les Lettres Françaises publiaient alors, était présenté à nos lecteurs un poète grec, Yannis Ritsos, avec un grand poème, Lettre à la France, traduit par M. Néoclès Coutousis : dans un article voisin, on pouvait lire de lui cette biographie :

Né à Monemvasie (Laconie), en 1909, il est, depuis 1934, un des chefs de file de la jeune poésie grecque. Ses recueils lyriques et généreux s’intitulent Tracteurs, Pyramides, Le chant et la sœur, Symphonie Printanière, La marche de l’Océan, Epreuve. Ritsos est un vibrant ami de la France, de ses livres, de ses messages de progrès. Le 14 Juillet 1945, il composa une admirable Lettre à la France qui fut déclamée alors devant 30 000 Athéniens et dont le retentissement fut profond en France, où notamment Pierre Blanchard, en 1946, à Paris, au cours d’une réunion franco-grecque, en fit une inoubliable lecture. Le poème, depuis, a été reproduit dans l’anthologie des poèmes pour la paix, publiée par M Armand Megglé. Ritsos est poitrinaire.

Le poète était alors déporté à l’île de Limnos.

Nous n’avions plus entendu parler de lui depuis ce temps là. Voici qu’un petit livre de lui nous donne de ses nouvelles, cette Sonate au clair de lune, qui nous parvient avec une traduction de M. Alécos Kataza, que nous publions aujourd’hui. Le poète est maintenant à Athènes, libre. Il a quarante-neuf ans, et sur ce texte on peut maintenant le voir grandeur nature : il faut savoir le saluer, et le dire très haut, c’est un des plus grands et des plus singuliers parmi les poètes d’aujourd’hui. Pour ma part, il y avait longtemps que quelque chose ne m’avait donné comme ce chant le choc violent du génie.

Je sais : ce mot-là ne se prononce pas, ou tout au moins il ne faut pas l’écrire. Je n’y puis rien. Je ne le retire pas.

*

De ce poème, paru en décembre 1956, le traducteur m’écrit qu’il exprime l’impasse tragique dans laquelle sont tombés l’individualisme et toute le civilisation bourgeoise.
J’imagine qu’il me dit ceci, s’étant donné la peine de et l’amour de traduire, pour concilier à ce poème le lecteur que je suis. Et je sais que l’ayant lu à des camarades, qui avaient paut être besoin de ce commentaire pour se sentir le droit d’admirer, et à qui j’avais omis de le transmettre, j’ai vu dans leurs yeux cet égarement, ce trouble, des gens qui ne voient pas où on les mène. On m’a dit que c’était obscur, difficile, et même plus fait pour une revue que pour les Lettres. Je ne me suis pas arrêté à ces remarques : J’ai peut être tort de faire cette confiance aux lecteurs des Lettres françaises, mais je ne les croie pas faits pour ne lire que des poèmes d’un seul type, portant tout au moins les références évidentes qui rendent licite l’enthousiasme qu’on en a.
Ritsos a-t-il ou non voulu montrer l’impasse de l’individualisme et de la civilisation bourgeoise ? Je n’en sais rien. Je puis imaginer que l’on comprenne cette Sonate, au clair de lune d’une telle affirmation, et elle peut bien être fondée. Elle me rappelle et l’explication que Michelet donne du Radeau de la Méduse, affirmant que Guéricault y a peint la France dans la nuit de la Restauration, et l’explication par Proudhon de ce Retour de foire de Courbet, où il voit toute l’histoire de la société sous Louis-Philippe. Ce n’est pas aujourd’hui que les hommes marqués par la passion politique, cherchent ainsi à lier profondément ce qu’ils admirent et ce qu’ils pensent, avec un bonheur inégal. Justifier, justifier… Qui oserait dire que cela ne part pas d’un sentiment louable ? J’ajouterai qu’il arrive que ce genre d’interprétation serve le livre, tableau, poème, ou cuvette, à laquelle il faut bien voir qu’il s’applique par une volonté émouvante du théoricien, cherchant à créer un pont entre l’œuvre d’art et ceux qui vont passer distraitement devant elle. Mais c’est par là surtout que ce genre d’interprétation vaut, et parfois prévaut. Il faut le prendre comme une image poétique, ne pas trop s’attacher à la traduction qu’il donne, et Michelet ne pouvait pas ne pas voir la France sur le Radeau, et son image est celle d’un poète, et je salue en lui ce poète. Mais considérer directement l’œuvre de Géricault comme  « la France sous le Restauration » est un non-sens. C’est, une fois de plus, tomber dans ce qu’on appelle, pour le condamner, le sociologisme vulgaire.

*

Ceci dit, je voudrais simplement mettre la Sonate sur le tourne-disque, faire autour de vous ce silence dans lequel va commencer le chant, s’épanouir cette lumière lunaire qui n’est ni

Le clair de lune calme et beau

de Verlaine, cet éclairage pour les jets, l’eau et les masques, ni le jeu géométrique, blanc et noir, de la musique moderne, le Pierrot lunaire allemand.

Dans cette nuit de printemps où une femme âgée, de noir vêtue, parle à un jeune homme…est-ce la bourgeoisie ? L’individualisme ? Mais ce qui me saisit c’est comme par les deux fenêtres entrent avec la clarté nocturne non point des personnages des Fêtes galantes, non les spectres de Macbeth, non le monde irréel des fées et des elfes, mais

la cité cimenteuse et aérienne, badigeonnée de clair de lune.

L’image, ici, ce ne sont point les mots poétiques, le bazar éprouvé des choses nobles, qui en appuie les deux volets tournants : c’est le fauteuil défoncé dans la pièce ou les souliers aux talons tournés qu’on porte une fois par moi chez le cireur du coin, dans la cuisine les verseuses suspendues au mur qui brillent – comme des grands yeux ronds d’invraisemblables poissons…

… et quand j’enlève la tasse de la table
il reste un trou de silence au-dessous, je mets immédiatement la main dessus
pour n’y pas regarder – je remets la tasse à sa place…


D’où vient cette poésie ? d’où ce sens du frisson ? où les choses telles qu’elles sont jouent le rôle des spectres, où l’Hamlet grec est confronté, non plus avec les rois morts, le nouvel Œdipe non plus avec le Sphinx, mais avec les objets sournoisement familiers et

… le chapeau du mort qui roule de la patère dans le sombre couloir.

Il y a, dans cette poésie, le bruit méditerranéen d’une mer sans marée, j’y fais comme un quelconque M. de Marcellus le voyage de Grèce, d’une Grèce qui n’est plus celle de Byron ou de Delacroix, d’une Grèce qui est sœur de la Sicile de Pirandello et de Chirico, où la beauté n’est point des marbres mutilés, mais d’une humanité déchirée, et le jeune homme qui vient de quitter la vieille femme dit, c’est vrai, déboutonnant sa chemise, sur cette poitrine puissante : la décadence d’une époque… il me fallait ces mots, il a suffit de ces mots pour que je le voie, qu’il s’anime (ici, le commentaire du traducteur semble se justifier, si tant est vrai que la morale d’une fable explique la folie du fabuliste qui a fait jouer ensemble une cigogne et un renard).

On cherche à s’expliquer les choses par analogie : et peut-être me fallait-il parler de la Sicile, quand la Grèce se suffit, parce qu’une nuit semblable dans un pays où je n’ai jamais mis les pieds me rassure sur le caractère trop réel de cette nuit-ci, et mon ignorance de la Grèce non moins parfaite que celle que j’ai de la Sicile…

Alors, parce que le mystère de la poésie, il est dans les poètes mêmes, et qu’ici aussi il me faut comparer, comparer et toujours comparer, je m’avise qu’il y a chez Yannis Ritsos, plus que Shakespeare ou Eschyle, un souffle étrange et que je connais bien, un écho d’un poète secret, dot j’ai l’intonation dans l’oreille. Et le nom de Lautréamont vient clore ce trop long prolégomène, et c’est avec Lautréamont qu’ici j’accueillerai Ritsos, à côté de lui que je le prierai à s’asseoir, avec sa Sonate, belle comme la rencontre d’une machine à coudre et d’un parapluie…, parmi les poètes qui ont le droit de rire, la nuit, au clair de lune, de ce rire bruyant, irrépressible comme la vie.




Publié dans les Lettres françaises (semaine su 28 février au 6 mars 1957)
Πηγή: https://moggolospolemistisvalkaniosagrotisoklonos.wordpress.com/2011/03/30/aragon-pour-saluer-ritsos/#more-1589 







ΓΩΝΙΕΣ ΚΑΙ ΠΑΥΣΕΙΣ




ΝΙΚΟΣ ΚΥΡΙΑΚΙΔΗΣ 

 
ΓΩΝΙΕΣ ΚΑΙ ΠΑΥΣΕΙΣ

Πετάει
Με τα ταξίδια στα χέρια
Συντροφιά με το γελάκι της
Διαφανής
–Προσοχή στο στόμα της–
Περίεργα τα δάχτυλά της
Που και που αρνιέται να πιστέψει
Ρωτάει συχνά
Τα ίδια πράγματα
Τα πρωινά
Πιστεύει
Τα βράδια
Δυσπιστεί
Κολυμπάει
Στις ποσότητες
Κλαίει
Για τις ποσότητες
Ντρέπεται
Στα τζάμια γυρνά τη πλάτη

Τετάρτη 27 Φεβρουαρίου 2013

Η ΓΕΦΥΡΑ




OCTAVIO PAZ 


Η ΓΕΦΥΡΑ

Ανάμεσα στο τώρα και στο τώρα
Ανάμεσα στο είμαι και στο είσαι
Η λέξη γέφυρα.

Σ’ εσέ την ίδια μπαίνεις
όταν πας να μπεις να τη διαβείς:
σαν δαχτυλίδι
ο κόσμος, και κλείνει.

Από τη μία όχθη στην απέναντι
Πάντοτε τανύζεται ένα σώμα,
Μια ίρις.

Ναι, κι εγώ θα κοιμηθώ κάτω από τα τόξα της.



Μετάφραση: Γιώργος Κεντρωτής.

ΧΩΛΗ ΣΕΣΤΙΝΑ




ΚΩΣΤΑΣ ΚΟΥΤΣΟΥΡΕΛΗΣ


ΧΩΛΗ ΣΕΣΤΙΝΑ

Να ξέρεις, είναι ο άνθρωπος τυφλός. Πλην όμως
και στην τυφλότητά του κάποτε διακρίνει
πίσω από τις σκιές το φως: στιλπνό, βαθύ
να διακλαδίζεται στη ράχη των πραγμάτων.
Το φως τού δίνει όνομα να υπάρχει, βάρος
στο χώμα για ν' αγκιστρωθεί, του δίνει σώμα

ακόμα, και σκοπό. Ώσπου κι αυτό το σώμα
στο τέλος να χαθεί ‒ σ' ένα αλλά, ένα όμως,
στου ενδοιασμού ένα μη... Κι ώσπου πια δίχως βάρος
να μείνει, δίχως καν ματιά για να διακρίνει
άλλο απ' το σκότος, που είναι των πραγμάτων
το μέτρο το πιο οριστικό, το πιο βαθύ.

(Ω εσύ σκοτάδι αόμματο, εσύ βαθύ
αναίτιο παραμύθι, δες! Δεν έχω σώμα,
θάψε με αν θες στη στάχτη των πραγμάτων,
σβήσε μου εσύ το θάρρος... Να το σκέφτεσαι όμως:
μια σπίθα αρκεί, αρκεί κανείς για να διακρίνει
να φθίνει, να σκορπάει στο φως κάθε σου βάρος...)

Φυραίνει η μέρα, πέφτει ο ήλιος, παίρνει βάρος
γράφοντας κύκλο η σκέψη σου, κύκλο βαθύ.
Ψηλά πετώντας κι ο αητός μόλις διακρίνει
από τη ζάλη τ' ουρανού της γης το σώμα ‒
σκόνη λεπτή τα μάτια του λερώνει. Κι όμως,
ακόμα αντέχει η οπτασία των πραγμάτων.

Ακόμα αντέχει η οπτασία των πραγμάτων,
ακόμα αντέχει ο κόσμος... Κι αν τον νιώσεις βάρος
σκληρό τα γόνατά σου να λυγίζει, όμως
το βάρος του είναι που σε φέρνει εδώ: βαθύ,
όπως στον ύπνο οι φόβοι σου σαν παίρνουν σώμα
κάτω απ' τα βλέφαρα, τότε που δεν διακρίνει

ο ναρκωμένος αν κοιμάται, ούτε διακρίνει
τ' όνειρο καν τι το χωρίζει απ' των πραγμάτων
τον σωρό... Μα ω ναι! έχει σώμα, έχει το σώμα
που έχει ο κόσμος σου, έχει το ίδιο βάρος,
έχει το ίδιο φως: στιλπνό πάντα, βαθύ,
πέρα από κάθε τύψη, κάθε αλλά, κάθε όμως,

πέρα από κάθε ενδοιασμό . . . . . . . . . . . . . . . . .
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(Γενάρης 2013)

Τρίτη 26 Φεβρουαρίου 2013

ΤΟ ΤΡΑΓΟΥΔΙ ΤΗΣ ΝΑΝΝΑΣ




BERTOLT BRECHT 


ΤΟ ΤΡΑΓΟΥΔΙ ΤΗΣ ΝΑΝΝΑΣ

Ι
Καλοί μου κύριοι, τα δεκαεφτά είχα κλείσει
Και στου έρωτα την πιάτσα βγήκα, στο κλαρί·
Γι’ αυτό και όλα απ’ την καλή τους τά ’χω ζήσει.
Κακία το κλειδί και μίσος το αντικλείδι –
Μα πώς να γίνει, αφού έτσι είναι το παιχνίδι!
Αλλά κι εγώ πεπόνι είμουνα βαρύ,
(Στο κάτω-κάτω της γραφής κι εγώ είμαι άνθρωπος.)
   Μα δόξα τω Θεώ όλα, ναι, περνάνε:
   Αγάπες... βάσανα... μαζί και οι πόνοι.
   Τα δάκρυα, πες, τα χτεσινά πού νά ’ναι;
   Το περσινό, για πες, πού πήγε χιόνι;

ΙΙ
Εν τάξει, εν τάξει... κι έτσι που περνούν τα χρόνια,
Στην πιάτσα του έρωτα, που μοιάζει με αγορά,
Πανεύκολα συνήθισα να κάνω ψώνια.
Αράδα τους ψωνίζω, στη σειρά! Όμως, ΟΚ,
Εντός μου καν συναίσθημα γι’ αυτούς δεν καίει.
Στο πάρε-δώσε αυτό κοιτάω τον παρά.
(Στο κάτω-κάτω της γραφής στερεύει η κάνουλα.)
   Μα δόξα τω Θεώ όλα, ναι, περνάνε:
   Αγάπες... βάσανα... μαζί και οι πόνοι.
   Τα δάκρυα, πες, τα χτεσινά πού να ’ναι;
   Το περσινό, για πες, πού πήγε χιόνι;

ΙΙΙ
Σε τούτες τιε συναλλαγές αρκεί να ξέρεις
Από τον έρωτα να κονομάς λεφτά.
Με φραγκοδίφραγκα πώς πέρα να τα φέρεις;
Χοντρά –δεν είναι απλό– ναν τους τα τρως! Και τόση
Να κάνεις σερμαγιά, που θα σε ξελασπώσει,
Καθώς μακριά είναι πλέον τα δεκαεφτά
(Στο κάτω-κάτω της γραφής πατώ πενηνταεφτά.)
   Μα δόξα τω Θεώ όλα, ναι, περνάνε:
   Αγάπες... βάσανα... μαζί και οι πόνοι.
   Τα δάκρυα, πες, τα χτεσινά πού να ’ναι;
   Το περσινό, για πες, πού πήγε χιόνι;



Μετάφραση: Γιώργος Κεντρωτής.

ΤΙ ΘΕΛΕΙΣ ΑΠΟ ΜΕΝΑΝΕ




ΤΡΑΓΟΥΔΑΕΙ Ο ΣΤΕΛΙΟΣ ΚΑΖΑΝΤΖΙΔΗΣ


ΤΙ ΘΕΛΕΙΣ ΑΠΟ ΜΕΝΑΝΕ

Τι θέλεις από μένανε
και μου χτυπάς τα μεσάνυχτα;
Για μας τους δυο είναι αργά,
για σένα δεν υπάρχω πια.

Πες πως μ’ είδες εχθές
στ’ όνειρό σου
όνειρο μέσα στα πολλά.
Πες πως ήμουνα ένας γνωστός σου
μέσ’ στο πλήθος που κυλά.
Ο παλιός, ο καλός άνθρωπός σου
τώρα δεν υπάρχει πια.

Τι θέλεις από μένανε
και μου ξυπνάς πάλι τα παλιά;
Δεν έχω χείλια για φιλιά
και δάκρυα για να κλάψω πια.

Πες πως μ’ είδες εχθές
στ’ όνειρό σου
όνειρο μέσα στα πολλά.
Πες πως ήμουνα ένας γνωστός σου
μέσ’ στο πλήθος που κυλά.
Ο παλιός, ο καλός άνθρωπός σου
τώρα δεν υπάρχει πια.



Στίχοι: Πυθαγόρας.
Μουσική: Χρήστος Νικολόπουλος.

ΚΕΡΚΥΡΑ




ΣΠΥΡΟΣ ΝΙΚΟΚΑΒΟΥΡΑΣ (1883-1952)


ΚΕΡΚΥΡΑ

Τραγούδι παναρμόνιο μάς χαρίζεις
Την κάθε αυγή και προς το δείλι πάχνη
Χρυσόξανθη, σαν απλωμένη αράχνη,
Και σαν θεάς πορφύρα πορφυρίζεις.
Σαν τη γυμνή Δρυάδα λαχταρίζεις
Με του αηδονιού το λάλημα που αδράχνει
Τον ερωτάρη που περνά και ψάχνει
Με τη βλεψιά τα μάγια που σκορπίζεις.
Όπως μιάς άρπας αργυρόηχης τέλια
Μαγεμένα, λαλούνε οι ψίθυροί σου·
Μα όταν οι χάρες ξέπλεκες, με γέλια
Χορεύουνε την άνοιξη, Χαρίσου
Πλιά των Θεών, δε σε βαστάει το μάτι!
Μην είσαι του Παράδεισου κομμάτι;



Από το βιβλίο: Σπύρος Νικοκάβουρας, «Μια παρουσίαση από τον Θεοδόση Πυλαρινό», εκδόσεις Γαβριηλίδης, Αθήνα 2007, σελ. 71.

ΜΕ ΛΕΞΕΙΣ...


ΑΝΝΑ ΑΦΕΝΤΟΥΛΙΔΟΥ


[ΜΕ ΛΕΞΕΙΣ]

Με λέξεις
παλεύω
να ντύσω την ντροπή

Με γεύσεις
τον πόνο σου

Η νύχτα μού ορμά
κραδαίνοντας τον πόθο σου

Κρεμασμένη
διψώ
σε βωμό αιώνιας πείνας

Μη μ' αφήσεις πίσω ζωντανή

Δευτέρα 25 Φεβρουαρίου 2013

ΒΡΥΧΗΘΜΟΣ




ΛΕΦΤΕΡΗΣ ΠΟΥΛΙΟΣ


ΒΡΥΧΗΘΜΟΣ

Βαδίζοντας μεθυσμένος στους δρόμους
άσπρα σακάκια πέφτουν απάνω μου
και συφιλιδικά βιολιά μες στην τσέπη μου
το άρωμά τους κοιμάται πάνω σε τοίχους συνθημάτων
κάνω του κεφαλιού μου
κάνω του ανέμου
κάνω των φύλλων.
Ένα φάντασμα με τις ανήσυχες σκέψεις της πόλης
Να προσευχηθώ σ’ όλους του σταυρωμένους
και τους βασανισμένους.
Να καταραστώ την απειλή που κρέμεται
πάνω απ’ τα κεφάλια μας
Να κλάψω για την αλλοτρίωση
Μόνο τα χέρια ενός αγωνιστή δεσμώτη
Θέλω να πετάξουν απ’ τα σίδερα και
νά ’ρθουν να ευλογήσουν όλο μου τον παροξυσμό
και τούτη την ποίηση.
Ω να λευτερωθώ γράφοντας σ’ όλους τους δρόμους
εμπρηστικά τετράστιχα γεμίζοντας όλους τους τοίχους
με ποίηση παραληρούσα ένα
ακαθοδήγητο αντάρτικο.
Να λευτερωθώ κι από λασπονέρια και καυσαέρια
του πνεύματος ας πάρει ο στίχος μου το δρόμο
των κακόφημων σπιτιών μ’ όρθιο τον φαλλό του
αδειανός απ’ το πυρ και το θειάφι
ας ανακατωθεί με τους ήχους της πόλης
κι ας γίνει το στουπί σε μεγάλα εργοστάσια
και γλάστρα λαϊκών συνοικισμών
ας κατρακυλήσει μέχρι τα χέρια της σνομπαρίας
Ω να λευτερωθώ μαζί με τους συντρόφους που αγαπώ
από τούτη τη σπηλιά του Πολύφημου
ας φέρει ο στίχος την αγάπη μου σ' όλους όσους
σπαράζουν όπως εγώ στο οδοντωτό σκοτάδι.



Από το βιβλίο: Λεφτέρης Πούλιος, «Ο Γυμνός Ομιλητής», Κέδρος, Αθήνα 1977, σελ. 14-15.

Ο ΜΠΡΕΧΤ ΜΕΤΑΦΡΑΖΕΙ ΜΠΩΝΤΛΑΙΡ






CHARLES BAUDELAIRE


DIE KLEINEN ALTEN FRAUEN


III

Ja, ich folgte diesen kleinen Alten bisweilen!
Eine einmal, als die Sonne versank
Und den Himmel blutig machte wie mit Wunden
Setzte sich nachdenklich abseits auf eine Bank

Anzuhören sich eins von diesen barbarischen Blechkonzerten
Mit denen an jenen goldenen Abenden, wo man sich wieder
   aufleben fühlt
Das Militär mitunter unsere öffentlichen Gärten
Überschwemmt und so etwas Heroismus in die Herzen
   der Städter spült.

Die da, gradrückig noch und stolz und als wittere sie das Klirrn
Von Säbeln, sog gierig die lebhaften, kriegsrischen Klänge ein
Hin und wieder öffnete sich ihr Auge wie das eines alten Adlers,
   und ihre Stirn
Aus dem Karrarischen Stein schien für den Loorbeer gemacht.



Μετάφραση: Bertolt Brecht


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LES PETITES VIEILLES


III

Ah! que j'en ai suivi de ces petites vieilles!
Une, entre autres, à l'heure où le soleil tombant
Ensanglante le ciel de blessures vermeilles,
Pensive, s'asseyait à l'écart sur un banc,

Pour entendre un de ces concerts, riches de cuivre,
Dont les soldats parfois inondent nos jardins,
Et qui, dans ces soirs d'or où l'on se sent revivre,
Versent quelque héroïsme au coeur des citadins.

Celle-là, droite encor, fière et sentant la règle,
Humait avidement ce chant vif et guerrier;
Son oeil parfois s'ouvrait comme l'oeil d'un vieil aigle;
Son front de marbre avait l'air fait pour le laurier!

Ο ΤΖΑΚΟΜΟ ΡΟΝΤΙΝΕΛΛΑ ΤΡΑΓΟΥΔΑΕΙ ΤΟΤΟ




Ο GIACOMO RONDINELLA ΤΡΓΟΥΔΑΕΙ TOTÒ


'A LIVELLA

Ogn'anno, il due novembre, c'è l'usanza
per i defunti andare al Cimitero.
Ognuno ll'adda fà chesta crianza;
ognuno adda tené chistu penziero.

Ogn'anno, puntualmente, in questo giorno,
di questa triste e mesta ricorrenza,
anch'io ci vado, e con dei fiori adorno
il loculo marmoreo 'e zi' Vicenza.

St'anno m'é capitato 'navventura...
dopo di aver compiuto il triste omaggio
(Madonna!) si ce penzo, che paura!
ma po' facette un'anema e curaggio.

'O fatto è chisto, statemi a sentire:
s'avvicinava ll'ora d'à chiusura:
io, tomo tomo, stavo per uscire
buttando un occhio a qualche sepoltura.

"Qui dorme in pace il nobile marchese
signore di Rovigo e di Belluno
ardimentoso eroe di mille imprese
morto l'11 maggio del '31".

'O stemma cu 'a curona 'ncoppa a tutto...
...sotto 'na croce fatta 'e lampadine;
tre mazze 'e rose cu 'na lista 'e lutto:
cannele, cannelotte e sei lumine.

Proprio azzeccata 'a tomba 'e 'stu signore
nce stava 'n 'ata tomba piccerella,
abbandunata, senza manco un fiore;
pe' segno, sulamente 'na crucella.

E ncoppa 'a croce appena se liggeva:
"Esposito Gennaro - netturbino":
guardannola, che ppena me faceva
stu muorto senza manco nu lumino!

Questa è la vita! 'ncapo a me penzavo...
chi ha avuto tanto e chi nun ave niente!
Stu povero maronna s'aspettava
ca pur all'atu munno era pezzente?

Mentre fantasticavo 'stu penziero,
s'era ggià fatta quase mezanotte,
e i 'rimanette 'nchiuso priggiuniero,
muorto 'e paura... nnanze 'e cannelotte.

Tutto a 'nu tratto, che veco 'a luntano?
Ddoje ombre avvicenarse 'a parte mia...
Penzaje: stu fatto a me mme pare strano...
Stongo scetato... dormo, o è fantasia?

Ate che fantasia; era 'o Marchese:
c'o' tubbo, 'a caramella e c'o' pastrano;
chill'ato apriesso a isso un brutto arnese;
tutto fetente e cu 'na scopa mmano.

E chillo certamente è don Gennaro...
'omuorto puveriello...'o scupatore.
'Int 'a stu fatto i' nun ce veco chiaro:
so' muorte e se ritirano a chest'ora?

Putevano sta' 'a me quase 'nu palmo,
quanno 'o Marchese se fermaje 'e botto,
s'avota e tomo tomo... calmo calmo,
dicette a don Gennaro: "Giovanotto!

Da Voi vorrei saper, vile carogna,
con quale ardire e come avete osato
di farvi seppellir, per mia vergogna,
accanto a me che sono blasonato!

La casta è casta e va, sì, rispettata,
ma Voi perdeste il senso e la misura;
la Vostra salma andava, sì, inumata;
ma seppellita nella spazzatura!

Ancora oltre sopportar non posso
la Vostra vicinanza puzzolente,
fa d'uopo, quindi, che cerchiate un fosso
tra i vostri pari, tra la vostra gente".

"Signor Marchese, nun è colpa mia,
i'nun v'avesse fatto chistu tuorto;
mia moglie è stata a ffa' sta fesseria,
i' che putevo fa' si ero muorto?

Si fosse vivo ve farrei cuntento,
pigliasse 'a casciulella cu 'e qquatt'osse
e proprio mo, obbj'... 'nd'a stu mumento
mme ne trasesse dinto a n'ata fossa".

"E cosa aspetti, oh turpe malcreato,
che l'ira mia raggiunga l'eccedenza?
Se io non fossi stato un titolato
avrei già dato piglio alla violenza!"

"Famme vedé... piglia 'sta violenza...
'A verità, Marché, mme so' scucciato
'e te senti; e si perdo 'a pacienza,
mme scordo ca so' muorto e so mazzate!...

Ma chi te cride d'essere... nu ddio?
Ccà dinto, 'o vvuo capi, ca simmo eguale?...
...Muorto si' tu e muorto so' pur'io;
ognuno comme a 'na'ato è tale e qquale".

"Lurido porco!... Come ti permetti
paragonarti a me ch'ebbi natali
illustri, nobilissimi e perfetti,
da fare invidia a Principi Reali?".

"Tu qua' Natale... Pasca e Ppifania!!!
T''o vvuo' mettere 'ncapo... 'int'a cervella
che staje malato ancora È fantasia?...
'A morte 'o ssaje ched''e?... è una livella.

'Nu rre, 'nu maggistrato, 'nu grand'ommo,
trasenno stu canciello ha fatt'o punto
c'ha perzo tutto, 'a vita e pure 'o nomme:
tu nu t'hè fatto ancora chistu cunto?

Perciò,  stamme a ssenti... nun fa' 'o restivo,
suppuorteme vicino - che te 'mporta?
Sti ppagliacciate 'e ffanno sulo 'e vive:
nuje simmo serie... appartenimmo â morte!". 

ΝΥΚΤΑ ΙΕΡΟΔΟΥΛΗ




ΠΑΝΑΓΗΣ ΑΝΤΩΝΟΠΟΥΛΟΣ 


ΝΥΚΤΑ ΙΕΡΟΔΟΥΛΗ

Μια  νύκτα  ήταν  μόνο
μα  που  δεν  ήτανε  αγάπη.
Μια  προσφορά  στο  σώμα
που  όμως  έλειπε  η  χαρά.
Αυτό  το  κάτι  το  μεγάλο
που  κάνει  την  καρδιά
να  σταματάει  δυό  λεπτά.

Μια  νύκτα  ιερόδουλη
ίσως  γεμάτη  οίκτο
που  όμως  μένει  δέσμια
στης  φύσης  τα  αισχρά.
Μια  νύκτα  ολομόναχη
κι  ο  έρωτας  να  κλαίει 
να  κλαίει  δυνατά.

Μια  σύμπτυξη  μονάχα
μα  που  δεν  ήτανε  αγάπη.
Μια  ανταπόκριση  χυμών
που  όμως  έλειπε  η  στοργή.
Αυτό  το  έτσι  που  χαρίζει
μειονεκτούσε  στην  ψυχή.
Η  ένωση  που  είναι  μια  γιορτή.

ΤΡΑΓΟΥΔΑΕΙ Ο ΧΟΡΧΕ ΣΟΒΡΑΛ




Ανάρτησή μου στο γιουτιούμπ

ΤΡΑΓΟΥΔΑ Ο JORGE SOBRAL

SUR

San Juan y Boedo antiguo y todo el cielo,
Pompeya y, más alla, la inundación,
tu melena de novia en el recuerdo,
y tu nombre flotando en el adios...
La esquina del herrero barro y pampa,
tu casa, tu vereda y el zanjon
y un perfume de yuyos y de alfalfa
que me llena de nuevo el corazón.

Sur... paredón y después...
Sur... una luz de almacen...
Ya nunca me veras como me vieras,
recostado en la vidriera
y esperandote,
ya nunca alumbrare con las estrellas
nuestra marcha sin querellas
por las noches de Pompeya.
Las calles y las lunas suburbanas
y mi amor en tu ventana
todo ha muerto, ya lo se.

San Juan y Boedo antiguo, cielo perdido,
Pompeya y, al llegar al terraplen,
tus veinte años temblando de cariño
bajo el beso que entonces te robe.
Nostalgia de las cosas que han pasado,
arena que la vida se llevo,
pesadumbre del barrio que ha cambiado
y amargura del sueño que murio.

Sur... paredón y después...
Sur... una luz de almacen..



Μουσική: Aníbal Troilo.
Στίχοι: Homero Manzi.

Κυριακή 24 Φεβρουαρίου 2013

Ο ΣΥΝΕΝΟΧΟΣ




ΓΙΑΝΝΗΣ ΡΙΤΣΟΣ 


Ο ΣΥΝΕΝΟΧΟΣ

Όλη τη νύχτα δεν κοιμήθηκε διόλου· αφουγκραζόταν
τα πριόνια των κλεφτοξυλάδων να κόβουν τα δέντρα
στο μικρό δάσος του προαστίου. Δεν ήταν θυμωμένος·
δεν τους μαρτύρησε. Συνένοχος. Είχε κι εκείνος
το μερτικό του στον ήχο των πριονιών, στη θλίψη
των φτωχών δέντρων, που εισχωρούσε στην αιώνια θλίψη
των ήσυχων, ανυπεράσπιστων πραγμάτων, ελαφρώνοντας
το βάρος εκείνων των άλλων, που ανίδεα γεννιούνται
κάθε που ξημερώνει στη βρεγμένη συνοικία,
μόλις χτυπήσει το φως στους μικρούς καπνοδόχους.


                Αθήνα, 29.Χ.76



Από την ποιητική συλλογή  «Πριν και μετά» (1976).
 
Από το βιβλίο: Γιάννης Ρίτσος, «Ποιήματα», τ. ΙΓ', Κέδρος, Αθήνα 1999, σελ. 117.

ULTIME LETTERE DI UGO FOSCOLO




π. ΠΑΝΑΓΙΩΤΗΣ ΚΑΠΟΔΙΣΤΡΙΑΣ


ULTIME LETTERE DI UGO FOSCOLO

α΄
Τελειόδεντρα
δεν φύονται πια εδώ –
μολόχες μόνο
κοπελούλες απαθείς
και δειλά μανουσάκια.

β΄
Έρημες λέξεις
στίχους επιτύμβιους
διαισθάνομαι
των Χαρίτων ένστικτα
από τάφο σε τάφο.

γ΄
Μάσκα να φοράς
ώστε τα δάκρυά σου
να μη φαίνονται.
Κρύβου στου Καρναβαλιού
την πιο θαμπή βεντάλια.

δ΄
Μια Διαμαντίνα
πάντα με τον πυρετό
του προθάνατου
θα καλεί στο πόρτεγο
τα πνεύματα της θλίψης.

ε΄
Το σπιτόφιδο
ορφανό κι αδέσποτο
δεν ησυχάζει.
Γυρεύει συνταύτιση
με τους χαμένους ήσκιους.


[Μπανάτο Ζακύνθου, 22/23.2.2013]

ΤΡΑΓΟΥΔΑΕΙ Ο ΤΖΩΝ ΛΗ ΧΟΥΚΕΡ



ΤΡΑΓΟΥΔΑΕΙ Ο JOHN LEE HOOKER: MY DREAM

ΡΑΔΙΟΦΩΝΟ





ΝΙΚΟΣ ΦΩΚΑΣ


ΡΑΔΙΟΦΩΝΟ

Χαμήλωσα στο ελάχιστο τον ήχο
Και οι πρόστυχες φωνές αυτοστιγμεί
Ακούγονται σαν ψίθυρος σεμνές·
Σαν ψίθυρος μαζί με τις φωνές
Οι γλωσσικοί βιασμοί κι οι ξενισμοί
Που δεν απαριθμούνται σ’ ένα στίχο.

Διότι αν πρέπει νά ’χω τέτοια γλώσσα
Με σόου, τζάκποτ, ζάπινγκ και τι-βί
Την καταργώ καλύτερα εντελώς
Κι ας μένει μόνο ως ψίθυρος απλός
Μιάς πίστης υπενθύμιση ακριβή
Καθώς κοιτώ τα σύννεφα στην Όσσα.




Από το βιβλίο: Νίκος Φωκάς, «Ποιητικές συλλογές 1954-2000», ύψιλον / βιβλία, Αθήνα 2002, σελ. 321.

ΜΠΩΝΤΛΑΙΡ!


CHARLES BAUDELAIRE


LES PETITES VIEILLES

À Victor Hugo

I

Dans les plis sinueux des vieilles capitales,
Où tout, même l'horreur, tourne aux enchantements,
Je guette, obéissant à mes humeurs fatales,
Des êtres singuliers, décrépits et charmants.

Ces monstres disloqués furent jadis des femmes,
Eponine ou Laïs! Monstres brisés, bossus
Ou tordus, aimons-les! ce sont encor des âmes.
Sous des jupons troués et sous de froids tissus

Ils rampent, flagellés par les bises iniques,
Frémissant au fracas roulant des omnibus,
Et serrant sur leur flanc, ainsi que des reliques,
Un petit sac brodé de fleurs ou de rébus;

Ils trottent, tout pareils à des marionnettes;
Se traînent, comme font les animaux blessés,
Ou dansent, sans vouloir danser, pauvres sonnettes
Où se pend un Démon sans pitié! Tout cassés

Qu'ils sont, ils ont des yeux perçants comme une vrille,
Luisants comme ces trous où l'eau dort dans la nuit;
Ils ont les yeux divins de la petite fille
Qui s'étonne et qui rit à tout ce qui reluit.

Avez-vous observé que maints cercueils de vieilles
Sont presque aussi petits que celui d'un enfant?
La Mort savante met dans ces bières pareilles
Un symbole d'un goût bizarre et captivant,

Et lorsque j'entrevois un fantôme débile
Traversant de Paris le fourmillant tableau,
Il me semble toujours que cet être fragile
S'en va tout doucement vers un nouveau berceau;

À moins que, méditant sur la géométrie,
Je ne cherche, à l'aspect de ces membres discords,
Combien de fois il faut que l'ouvrier varie
La forme de la boîte où l'on met tous ces corps.

Ces yeux sont des puits faits d'un million de larmes,
Des creusets qu'un métal refroidi pailleta...
Ces yeux mystérieux ont d'invincibles charmes
Pour celui que l'austère Infortune allaita!

II

De Frascati défunt Vestale enamourée;
Prêtresse de Thalie, hélas! dont le souffleur
Enterré sait le nom; célèbre évaporée
Que Tivoli jadis ombragea dans sa fleur,

Toutes m'enivrent; mais parmi ces êtres frêles
Il en est qui, faisant de la douleur un miel,
Ont dit au Dévouement qui leur prêtait ses ailes:
Hippogriffe puissant, mène-moi jusqu'au ciel!

L'une, par sa patrie au malheur exercée,
L'autre, que son époux surchargea de douleurs,
L'autre, par son enfant Madone transpercée,
Toutes auraient pu faire un fleuve avec leurs pleurs!

III

Ah! que j'en ai suivi de ces petites vieilles!
Une, entre autres, à l'heure où le soleil tombant
Ensanglante le ciel de blessures vermeilles,
Pensive, s'asseyait à l'écart sur un banc,

Pour entendre un de ces concerts, riches de cuivre,
Dont les soldats parfois inondent nos jardins,
Et qui, dans ces soirs d'or où l'on se sent revivre,
Versent quelque héroïsme au coeur des citadins.

Celle-là, droite encor, fière et sentant la règle,
Humait avidement ce chant vif et guerrier;
Son oeil parfois s'ouvrait comme l'oeil d'un vieil aigle;
Son front de marbre avait l'air fait pour le laurier!

IV

Telles vous cheminez, stoïques et sans plaintes,
À travers le chaos des vivantes cités,
Mères au coeur saignant, courtisanes ou saintes,
Dont autrefois les noms par tous étaient cités.

Vous qui fûtes la grâce ou qui fûtes la gloires,
Nul ne vous reconnaît! un ivrogne incivil
Vous insulte en passant d'un amour dérisoire;
Sur vos talons gambade un enfant lâche et vil.

Honteuses d'exister, ombres ratatinées,
Peureuses, le dos bas, vous côtoyez les murs;
Et nul ne vous salue, étranges destinées!
Débris d'humanité pour l'éternité mûrs!

Mais moi, moi qui de loin tendrement vous surveille,
L'oeil inquiet, fixé sur vos pas incertains,
Tout comme si j'étais votre père, ô merveille!
Je goûte à votre insu des plaisirs clandestins:

Je vois s'épanouir vos passions novices;
Sombres ou lumineux, je vis vos jours perdus;
Mon coeur multiplié jouit de tous vos vices!
Mon âme resplendit de toutes vos vertus!

Ruines! ma famille! ô cerveaux congénères!
Je vous fais chaque soir un solennel adieu!
Où serez-vous demain, Eves octogénaires,
Sur qui pèse la griffe effroyable de Dieu?

ΤΡΑΓΟΥΔΑ Η ΕΝΤΙΤ ΠΙΑΦ



ΤΡΑΓΟΥΔΑ Η ÉDITH PIAF: POLICHINELLE

ΠΑΙΖΕΙ Η ΟΡΧΗΣΤΡΑ ΤΟΥ ΟΣΒΑΛΔΟ ΦΡΕΣΕΔΟ




Ανάρτησή μου στο γιουτιούμπ

ΠΑΙΖΕΙ Η ORQUESTA OSVALDO FRESEDO : LA QUEMA


Σάββατο 23 Φεβρουαρίου 2013

ΕΠΡΟΔΩΣΑΝ ΤΗΝ ΑΡΕΤΗ...


ΚΩΣΤΑΣ Γ. ΚΑΡΥΩΤΑΚΗΣ 


[ΕΠΡΟΔΩΣΑΝ ΤΗΝ ΑΡΕΤΗ...]

Επρόδωσαν την αρετή κι ήρθαν οι έσχατοι πρώτοι.
Με χρήμα παίρνεται, η καρδιά κι αποτιμάται ο φίλος.
Αν άλλοτε αντιφέγγιζε στο νου, στα μάτια, σ’ ό,τι,
είναι ή ζωή πια σκοτεινή κι ανέφικτη σα θρύλος,
είναι πικρία στο χείλος.

Νύχτα βαθιά. Με πνεύμα οργής έσπρωξα το κρεβάτι.
Άνοιξα τις αραχνιασμένες κάμαρες. Καμία
ελπίς. Άπ' το παράθυρο, του τελευταίου διαβάτη
είδα τη σκιά. Κι εφώναξα στριγκά στην ησυχία:
«Δυστυχία!»

Η φριχτή λέξη με φωτιά στον ουρανόν εγράφη.
Δέντρα τη δαχτυλοδειχτούν, αστέρια την κοιτούνε,
επιγραφή την έχουνε τα σπίτια κι είναι τάφοι,
ακόμη θα την άκουσαν οι σκύλοι κι αλυχτούνε.
Οι άνθρωποι δεν ακούνε;

ΤΡΑΓΟΥΔΑΕΙ Ο ΑΛΒΕΡΤΟ ΚΑΣΤΙΓΙΟ




ALBERTO CASTILLO: QUE NADIE SEPA MI SUFRIR

Παρασκευή 22 Φεβρουαρίου 2013

Ο ΠΑΖΟΛΙΝΙ ΓΙΑ ΤΗ ΓΛΩΣΣΑ




PIER PAOLO PASOLINI 


NUOVE QUESTIONI LINGUISTICHE



L’italiano è una lingua che ha una doppia identità: strumentale e letteraria.
Infatti non esiste una vera e propria lingua nazionale.
L’utente medio di questa lingua, il borghese o piccolo borghese italiano, usa entrambe le tipologie, quando parla e quando scrive.
L’italiano è una lingua non-nazionale, che copre un corpo storico-sociale frammentato, sia in senso diacronico che orizzontale (le differenze regionali). Su questo si proietta la lingua scritta insegnata a scuola, che deriva da quella letteraria, e quindi è artificiale, pseudo-nazionale.
La lingua italiana è la lingua della borghesia nazionale, che per ragioni storiche non si è mai identificata con la nazione, ma è rimasta classe sociale.
Il rapporto degli scrittori con l’italiano medio è caratterizzato da due possibilità:
Un adeguamento e una congenialità dello scrittore, che non produce valore.
Un’impossibilità o infrequentabilità, che genera lo scarto di valore.

Se collochiamo l’italiano medio su una linea, troviamo che su questa linea si colloca la letteratura puramente scolastico-accademica (ma anche la retorica fascista-clericale, l’intrattenimento e l’evasione). Mentre le opere di valore stanno comunque sopra o sotto questa linea:
Sulla linea inferiore troviamo i dialettali e i naturalisti o veristi di origine verghiana
Sulla linea superiore troviamo quasi tutti i maggiori scrittori del novecento italiano

Al livello più alto stanno gli ermetici, che però nella loro operazione di rifiuto del linguaggio medio operano un recupero classicista che, lungi dall’essere rivoluzionario, è addirittura reazionario.
Ad un livello inferiore vi sono opere “iperscritte” in cui il mito non è quello della poesia, ma quello della vita storica, portata agli estremi di una grande tensione letteraria (Vittorini).
Scendendo ancora si incontra il livello dell’ermetismo casalingo e del dannunzianesimo ironizzato (Cardarelli).
Ad un livello ancora più vicino alla media si trovano gli scrittori “nostalgici” alla Cassola e Bassani, molto vicini ideologicamente alla borghesia.
Sotto ancora vi sono scrittori meno raffinati stilisticamente come Soldati.
Moravia ha un rapporto curioso con l’italiano medio: da una parte lo riconosce e lo disprezza come lingua della borghesia, dall’altra lo utilizza come strumento neutro, lo europeizza trascurandone alcuni aspetti tipici.
Elsa Morante occupa tutti i livelli sopra la linea media: utilizza l’italiano come lingua a disposizione al momento per esprimersi, ignorandone tutti i tratti storici e stilistici.
Tutti questi autori in ogni caso sono organici alla classe borghese, le loro ambientazioni e i loro personaggi sono borghesi. Essi quindi possono identificarsi pienamente e porre le condizioni per un discorso indiretto libero. Se i personaggi sono popolari, il loro linguaggio è appena inferiore a quello dello scrittore.
Un caso a parte è quello di Gadda, che riesce ad identificarsi pienamente con i suoi personaggi popolari, e ne utilizza il linguaggio dialettale per fini espressivi “alti”.
Partendo dallo sperimentalismo gaddiano, un’altra corrente letteraria degli anni cinquanta puntava, piuttosto che all’espressività, a raggiungere una maggiore oggettività, a far conoscere alla nazione un mondo sociologico e psicologico sconosciuto.
Ma oggi si riconosce che i tentativi di costruire una lingua nazionale attraverso la letteratura sono destinati a fallire. Il mondo letterario oggetto di rivisitazione polemica negli anni cinquanta non esiste più, e l’operazione di contaminazione linguistica con i dialetti sembra già superata dalla diminuita importanza di questi ultimi.
Questa crisi è forse sintomatica della “fine del mandato” dello scrittore, del suo impegno sociale
Già alla fine degli anni cinquanta c’erano avvisaglie, sia nella reazione “puristica” di alcuni scrittori napoletani che nelle operazioni nostalgico-borghesi di Cassola e Bassani.
Una certa vitalità apparente sembrano avere le avanguardie, che non sono semplici riproposte di quelle primonovecentesche, per due motivi:

Le avanguardie classiche ponevano un proprio modello stabile di società in conflitto con un altro modello, altrettanto stabile. Le avanguardie dei sessanta invece si pongono contro una situazione “prefutura”, sono messianiche.
Le avanguardie classiche facevano comunque letteratura e usavano strumenti letterari. Quelle dei sessanta invece si pongono verso la letteratura da una base linguistica: vogliono ridurre a zero la lingua e i suoi valori.
Ci si trova dunque in un momento di vuoto culturale, in cui ogni autore segue il suo sentiero individuale, verso un’area particolare, linguistica o conservatrice.
Si tratta quindi di trovare le ragioni sociologiche della crisi.
Si deve notare innanzitutto che il linguaggio della critica, oggi, non dipende più dal latino, o dagli studi filosofici, ma dai linguaggi della scienza e della tecnica.
La linguistica inoltre impone l’idea del linguaggio come strumento.
Il linguaggio giornalistico si sta avviando verso una certa standardizzazione legata ad un modello comunicativo che presuppone un’opinione pubblica media di elevato tenore razionalistico e quindi anti-espressiva. L’accento sulla comunicazione elimina tutti quei tratti espressivi che verrebbero scartati dal lettore medio.
Il linguaggio televisivo è ancora più selettivo e orientato alla comunicazione, con un alto grado di normatività di grammatica e lessico che esclude ogni espressività.
Addirittura il reticolato delle frasi tipiche di un telegiornale, con la sua monotonia e ripetitività, viene già preso a modello come esempio di parlato serio, e contagia anche il linguaggio politico
Il linguaggio tecnologico della civiltà industrializzata ha preso in pratica il posto del latino nell’osmosi con l’italiano, sia nel linguaggio letterario che in quello politico.
L’intervento della tecnologia però, con l’enfasi sulla comunicazione, tende ad omologare tutti i linguaggi.
Anche il linguaggio pubblicitario, che parte espressivo, diventa monotono e comunicativo con la ripetizione ossessiva (espressività di massa).
Questa tecnicizzazione sta portando anche al superamento del dualismo italiano parlato/italiano letterario.
La lingua tecnico-scientifica non si allinea secondo la tradizione con tutte le stratificazioni precedenti, ma funge come omologatrice delle altre stratificazioni, o come modificatrice all’interno dei linguaggi.
Tutto ciò principalmente per esigenze politico-economiche. E’ infatti la nascente tecnocrazia del Nord che, a differenza della vecchia borghesia, si identifica con l’intera nazione, ed elabora un nuovo tipo di cultura e di lingua effettivamente nazionali.
Il centro di irradiazione della lingua nazionale si è spostato dopo il primo dopoguerra da Roma-Napoli alle città del nord, Torino-Milano. Questo in quanto è il nord che possiede il patrimonio linguistico tecnico-industriale. E’ la rivincita dei periferici, dell’Italia reale su quella retorica.
Il nuovo italiano avrà principalmente queste caratteristiche:

Una certa propensione alla sequenza progressiva, con una maggiore fissità dei diagrammi delle frasi e la caduta di molte allocuzioni concorrenti. In pratica un impoverimento della disponibilità di forme.
La cessazione dell’osmosi con il latino.
Il prevalere del fine comunicativo su quello espressivo. L’italiano non sarà più lingua letteraria, quindi espressiva, ma diventerà comunicativa.
I cambiamenti della società sono quindi ovviamente alla base della crisi letteraria, che sta aspettando che passi il periodo di transizione. Solo quando si sarà preso coscienza della reale rivoluzione linguistica in atto, lo scrittore potrà ritrovare la sua funzione, il suo “mandato”.
Per gli scrittori italiani la sfida sarà quella di imparare l’abc di una nuova lingua, non temendo la concorrenza del linguaggio tecnico e anzi appropriandosene.
E naturalmente il fine della lotta sarà l’espressività linguistica, che verrà a coincidere con la libertà dell’uomo rispetto alla sua meccanizzazione.





Δημοσιεύθηκε στην επιθεώρηση Rinascita στις 26 Δεκεμβρίου 1964. 
Αναδημοσιεύθηκε στο βιβλίο: Pier Paolo Pasolini, Empirismo eretico, Aldo Garzanti Editore, Milano 1972.